dimanche 25 novembre 2007

Fatiha BOUCETTA, une femme harcelée.

Le mois d'octobre dernier, 2007, Mme Fatiha BOUCETTA, administratrice et plusieurs fois directrice de cités universitaires à Batna, ancienne directrice de l'école supérieure des arts dramatiques de Bordj El bahri à Alger, passée élue à l'APW de Batna en 1997 sur liste du Rassemblement national démocratique (RND), rendait publique un appel contre le déni de droit, la descrimination et le harcèlement continu qu'elle subit depuis maintenant une dizaine d'années dans l'exercice de sa fonction.
L'Appel peut être consulté ici :
Fatiha BOUCETTA : Appel contre la discrimination, l’arbitraire et l'impunité (http://waalabab.blogspot.com/2007/11/fatiha-boucetta-appel-contre-la.html)

Tout en rappelant cet appel, nous vous reproduisons, ici et aujourd'hui, un appel antérieur, paru dans Le Matin (aujourd'hui ayant cessé de paraitre), page : « Votre espace » (Espace des lecteurs), et datant d'avant le 23 août 1999.

Une femme harcelée

Je porte à la connaissance des hautes autorités un cas d’injustice flagrant envers et contre une femme cadre de vingt et un ans de responsabilité, élue du peuple, classée parmi la tête de liste APW de Batna et ayant occupé des postes de compétences nationales (Alger, Batna).
Je n’ai ménagé aucun effort pour la bonne gestion, ce qui m’a valu plusieurs félicitations. N’ayant rien à me reprocher, j’ai volontairement demandé une commission de contrôle dans mon établissement et ma gestion : les résultats étaient excellents.
Par une note de 1997, une décision de promotion m’est parvenue de notre direction en tant que déléguée régionale ; à ma grande surprise, le jour de l’installation, quelqu’un de révoqué d’un autre secteur, où il était membre d’une association estudiantine a pris ma place. J’ai quand même continué à gérer une résidence de 3000 lits avec grand succès. Cette année la résidence a connu une série d’événements qui ne sont en réalité qu’une machination montée de toutes pièces par un clan issu de la même région qui depuis 1977 s’est accaparé le secteur des œuvres sociales à Batna, jouissant d’une impunité totale.
Les événements qu’a connus la résidence : grève illégale, violences verbales à mon égard ainsi qu’à l’encontre de ma famille, visent à ternir mon image, avec tentative d’agression sur la personne de mon fils. L’agresseur, condamné à 6 mois de prison ferme, n’est autre qu’un membre des œuvres sociales.
Alors que l’année universitaire était clôturée par un rapport élogieux signé par la section syndicale et transmis aux autorités, c’est pendant les vacances que la machination a surgi et la commission d’enquête des œuvres sociales lors du passage des inspecteurs de l’ONOU et après des révélations faites par le caissier à l’inspecteur sur des fuites d’argent et sur ordre écrit de ces derniers, j’ai installé une commission de contrôle de la part du président des œuvres qui est en même temps vice-président de la section syndicale.
La direction informée des manœuvres de c e dernier avait affiché un mutisme total. Me délégué régional auquel j’ai refusé la signature de documents illégaux et exigé de lui la prise en charge du matériel de construction d’un mur près de la cité pour une destination inconnue, ses abus de pouvoir l’ont amené jusqu’à demander la clef de mon bureau. De toutes ces pratiques notre direction en a été informée le 1/10/1998.
J’ai été convoquée par le directeur de l’ONOU ; ce dernier m’invite à prendre un congé. Le congé consommé, je me suis présentée à notre direction pour la reprise. Le DG refuse toujours de me recevoir. Mais je vois défiler deux personnes en six mois à ma place sans que j’en sois informée.
Je subis les supplices sans que personne ne m’informe sur ma situation. J’ai pris à témoins les autorités du drame imminent de ma famille (absence de chauffage, coupures de courant, d’eau, de gaz, empêchement d’accéder à mon domicile se trouvant dans l’enceinte de l’établissement). Il a fallu l’intervention des agents de l’ordre à plusieurs reprises. Malgré l’intervention de M. le Wali de Batna, je continue de subir les affres de cette situation. La scolarité de mes enfants est complètement perturbée.
Il s’agit aujourd’hui d’une volonté de détruire une personne, une famille. La suspension de mon traitement et maintenant la menace d’expulsion de mon logement de fonction. Quelle honte lorsqu’on félicite un fonctionnaire pour le relever de ses fonctions.
Mme Boucetta Fatiha
Batna.
Source : Le Matin du 23 août 1999. Page : « Votre espace » (Espace des lecteurs).


Un article, paru dans Le quotidien algérien "L’Est Républicain" n°1057, rubrique : Actualité, édition du 30 septembre 2003, décrivant un épisode de cette situation, est reproduit ici : http://waalabab.blogspot.com/2007/11/un-article-de-lest-rpublicain-cas.html
Un autre article, paru dans le quotidien algérien d’expression arabophone El Khabar, page 5, édition du 28 septembre 2003, est reproduit ici : http://waalabab.blogspot.com/2007/11/une-faon-de-remplacer-une-directrice-de.html

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