mardi 26 février 2008

Les citoyens d’Ighil Oumsed (Chellata, Akbou, Béjaïa) à la maffia du foncier : « Holà ! »

Ce qui fut appelé par les services de la Wilaya de Béjaïa « Restitution des propriétés terriennes » à partir du printemps 1997 ne finit pas de produire des remous contestataires de la part des villageois de l’ex. Aarch « Illoulen u Sammeur », de l’ex.douar Chellata, actuellement répartis entre les communes de Chellata, d’Akbou et d’Ouzellaguen.
Aujourd’hui encore, les habitants du village d’Ighil Oumsed se sont vus contraints d’occuper la Route Nationale n° 26 depuis ce matin sur une distance d’environ un kilomètre, la barrant carrément à deux niveaux : au début du chemin vers l’ancienne gare ferroviaire de Mechaab (devenue gare Laazib Benalicherif, avant son abandon) ainsi qu’au niveau du chemin menant vers Ighil Oumsed, pas loin de Thala-n-teslent, autrement dit « Laazib-Taslent ».
« Non à la maffia du foncier », décline l’une des banderoles mises en exergue ; « Nous exigeons la présence du Wali de Béjaia pour répondre à nos revendications », clame une autre.
Cependant, de présence de Wali, il n’y en a pas, jusqu’à 14h. Nous avons appris que l’un de ses représentants aurait intervenu sur les ondes de radio-soummam et aurait déclaré que le Wali est bien au fait de ce problème et que le dossier est d’ores et déjà confié à la justice : information à vérifier.
Jusqu’à 14h, nous avons appris la venue, parmi les manifestants, de M. le Maire de la commune d’Ouzellaguen qui a assuré les organisateurs de la légitimité de leurs revendications ainsi que du soutien de l’Assemblée communale qu’il préside. C’est comme il réaffirmait de ce fait la position de démarcation de l’APC d’Ouzellaguen par rapport aux opérations de ventes dont ces terres agricoles, objet d’expropriation après le soulèvement de 1871, devenu disponible sur le web On nous a certifié aussi que M. Belhadj Boussaad, membre de l’APW de Béjaia, a téléphoné à l’un des organisateurs pour l’assurer du soutien de l’APW et l’informer que ce problème de délapidation du foncier à une époque exploité par les héritiers de Benalicherif sera au menu de la session de l’APW qui se tiendra, selon les organisateurs, dimanche prochain.
Vers 14h, M. le Maire de la commune de Chellata a tenu à venir partager le sit-in avec ses concitoyens. Celui affirme la solidarité indéfectible de l’Assemblée communale de Chellata au nom de laquelle il dit être présent sur les lieux parmi la population.
Des notables de plusieurs villages alentour ont, en toute solidarité, tenu à être présent sur les lieux depuis ce matin.
Et nous venons d’apprendre, par téléphone, au moment où nous rédigeons ce petit compte rendu, que M. le député Djamal Zennati s’est déplacé, lui aussi sur les lieux de l’occupation de la RN26.
Intervenant au micro d’un journaliste de la radio-soummam, le directeur des domaines de la wilaya de Béjaîa aurait déclaré que ce problème est réglé depuis 1998. Les organisateurs de l’action d’aujourd’hui tiennent, par ce biais, à réagir à ces propos en demandant de M ; le responsable des domaines de la wilaya de Béjaia d’éclairer l’opinion publique sur les bases juridiques sur lesquelles la commission de restitution s’est appuyée pour procéder à ce qui est appelé par la suite « restitution », et de s’exprimer sur les conditions, de transparence ou non, qui ont entouré le processus de cette opération de « restitution »
Notons à l’occasion que l’essentiel de ce fameux dossier concernant la restitution des terres à Benalicherif puis la revente de ces terres et les oppositions qu’elles a suscitées depuis se retrouve sur un blog : http://expropriation71.unblog.fr
Notons l’absence, jusqu’à maintenant, des élus de la commune d’Akbou bien que cette action se déroule sur le territoire de cette commune.
Aux automobilistes, contraints de faire demi-tour puis le détour sur l’axe Takrietz-Seddouk-Zone industrielle d’Akbou, les manifestants ne se sont pas satisfaits des banderoles mises en évidence. Ils ont distribué un document portant plate-forme de revendications que nous reproduisons ici pour vous :
Citoyens du village
Ighil Oumsed
Commune de Chellata
Plate-forme de revendications
Nous, l’ensemble des citoyens du village IGHIL OUMSED, exigeons la satisfaction des doléances retenues dans cette plate-forme, condition sine qua non de toute accalmie populaire.
- Annulation de la décision de restitution des terres
- Opposition à toute transaction foncière inhérente aux terres restituées aux héritiers Ben Aly Cherif situées à L’Azib.
- Mettre fin au bradage inexplicable et ésotérique de ces terres
- Avertir tout acheteur potentiel des conséquences et des dérapages qui risquent d’en découdre
- Rendre ces terres à leurs véritables et authentiques propriétaires qui sont sans doute et atremoiement nos aïeux
- Mettre en œuvre un plan de rattachement administratif du village IGHIL OUMSED adéquat à ces ambitions futures et postérieures.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

http://www.depechedekabylie.com/read.php?id=52196&ed=MTc0NQ==
Édition du Mercredi 27 Fevrier 2008 N° 1745
Article consulté 363 fois
Akbou
Fermeture de la RN26 par les habitants d’Ighil Oumsed
 La RN26 a été fermée à la circulation, tôt dans la matinée d’avant-hier, par des dizaines de citoyens du village Ighil Oumsed ainsi que d’autres villages limitrophes, au niveau du lieu-dit El Firma, entre Helwane et Laâzib, venus manifester pour la énième fois “leur mécontentement” à propos d’un ancien litige foncier entre les villageois et les héritiers de Ben Ali Cherif. Sur la route, des pierres jonchaient sur la chaussée et des étendards en travers qui portaient les revendications des manifestants et sur lesquels on pouvait lire “pour un découpage administratif juste et équitable”, “nous exigeons la présence du wali”, “non à la mafia du foncier.” Des files de véhicules s’étaient formée des deux côtés de la route poussant certains usagers à rebrousser chemin.
Approchés, des citoyens nous expliquent que “les terres de nos ancêtres sont vendues au profit de particuliers au lieu de servir à des intérêts publiques”, en montrant du doigt la portée des terrains qui s’étendent de part et d’autres la RN26. Par ailleurs, les manifestants se disent “lésés par le découpage administratif actuel les rattachant à la commune de Chellara, que nous aimons voir reconsidérer.”
Les habitants d’Ighil Oumsed n’en sont pas à leur première manifestation, puisque les revendication remontent à la fin des années 90 où “les terrains en litige on été restitués aux héritiers de Ben Ali Cherif, et que leur actio d’aujourd’hui risque de s’inscrire dans le temps si les autorités ne daignent pas répondre” concluent-ils.
Dans l’après-midi, la route était toujours fermée.
S. A. B.
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http://www.elwatan.com/spip.php?article88255
Edition du 27 février 2008 > Actualite
Akbou (Béjaïa) : Les habitants d’Ighil Oumced ferment la RN26
Les habitants du village d’Ighil Oumced, dans la commune de Chellata (Béjaïa), ont fermé hier la RN26 à la circulation automobile entre les localités de Helouane et Lazib, avec des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Halte au bradage de nos terres », « Non à la mafia du foncier » et « Pour un découpage administratif juste et équitable ».
Les manifestants conditionnent la réouverture à la circulation de cet important axe routier par la satisfaction de leurs doléances contenues dans une plate-forme de revendications qu’ils comptent remettre au wali de Béjaïa, réclamé sur les lieux. Ces revendications concernent notamment « la mise en place d’un plan de rattachement administratif adéquat du village d’Ighil Oumced » ainsi que « l’annulation de la décision de restitution des terres aux héritiers Ben Ali Cherif » promulguée par l’ordonnance 95-26 du 25 septembre 1995 portant restitution des terres agricoles à leurs propriétaires originels après qu’elles ont été mises sous l’autorité de l’Etat depuis l’indépendance. « Fédérer ce foncier revenant au arch des Illoula Oussameur et mettre fin au massacre écologique ayant résulté du bradage de ces terres par la mafia du foncier est une condition sine qua non pour toute accalmie populaire », nous dira Amarouche Hamid, représentant du village d’Ighil Oumced. « Nous avons saisi, par ailleurs, toutes les autorités dans ce sens. La dernière lettre en date, signée par les comités et associations des villages d’Ighil Oumced, Felden, Taourirt, Tifrit, Lazib et l’Onec, a été adressée au président de la République. Le colonisateur français a dépossédé nos aïeux de ces terres pour les concéder au bachagha Ben Ali Cherif, mais nous ferons tout pour les récupérer », renchérit un autre manifestant. Les protestataires se plaignent aussi de passer par la commune d’Akbou pour rejoindre celle de Chellata à laquelle Ighil Oumced a été rattaché lors du dernier découpage administratif. « Qu’on nous relie à la commune d’Akbou, comme avant, ou qu’on fasse accéder notre village au statut de commune ! », clament-ils. Signalons enfin que les usagers de la RN26 ont été contraints de faire un long détour par Biziou et Seddouk.
H. Aït El Djoudi


http://www.lejourdalgerie.com/Editions/270208/une/Lejour.htm
Laazib/Akbou
Des villageois bloquent la RN 26 pour réclamer la restitution les terres de leurs ancêtres
Les habitants du village Ighil Oumessed de la commune de Chellat ont bloqué la RN 26 hier au niveau du village Laâzib pour réclamer la restitution de leurs terres séquestrées après l’insurrection de 1871 par l’administration coloniale. En effet, les terres avaient alors été cédées par la France coloniale pour l’un de ses collaborateurs, en l’occurrence le bachagha Ben Ali Chérif. En 1998, les Domaines de Béjaïa, après réclamation de certains propriétaires, une commission «spéciale» avait été instituée et a tranché en faveur de quelques recours jugés «recevables». Seulement, certaines familles se sont manifestées à plusieurs reprises pour récupérer les biens de leurs ancêtres. En 2006, une action similaire avait été observée par des dizaines de familles relevant des villages Fethoume, Alma, Ighil Oumessad, Feldhen, Chellata et Laâzib, entre autres. Les protestataires ont exigé la présence du wali pour ouvrir la voie aux usagers qui ont patienté des heures pour certains et rebroussé chemin pour d’autres. A l’heure où nous nous mettons sous presse, la route est toujours fermée à la circulation automobile et rien n’indique que la route sera libérée tant qu’un engagement solennel n’est pas pris par les autorités concernées à qui il est demandé aussi un détachement administratif du village. Ighil Oumessed de la commune de Chellata est réattachée à «la commune mère», Akbou.
Hocine Chercha


http://www.jeune-independant.net/pages/derniere1.htm Mercredi 27/02/2008
La RN 26 de nouveau bloquée par les citoyens

Par S.T
Décidément, l’ébullition et l’agitation semblent être le principal apanage de la zone ouest de la wilaya de Béjaïa. En effet, après la sortie musclée sur le terrain des citoyens de la commune d’Akbou, samedi dernier, pour revendiquer leur droit au logement social, mouvement de protestation qui s’était traduit par le blocage de la RN 26 au niveau du lieu dit Taharacht, ne voilà-t-il pas que c’est au tour des citoyens du village d’Ighil Oumechad, dans la commune d’Ichellathène, de bloquer cette même route nationale, et ce dans la journée d’hier, à hauteur de leur village.
300 personnes environ, de tous âges, ont participé à cette action de protestation pour dénoncer l’»iniquité» dont ils seraient victimes.
L’une des principales revendications de ces villageois porte sur la récupération d’un important terrain, vendu par les pouvoirs publics à une tierce personne, alors que ce serait la propriété du village.
«Halte au bradage du foncier !», «Non à la mafia du foncier !», «Pour un découpage administratif juste et équitable !», «Présence du wali exigée !», tels étaient les slogans que l’on pouvait lire sur les banderoles brandies par les villageois d’Ighil Oumechad.
Selon des sources locales, la goutte qui a fait déborder le vase serait l’abattage par des bulldozers de 300 oliviers appartenant aux riverains. En effet, une fois l’acte de propriété du terrain en poche, le propriétaire «légal» a décidé d’arracher les arbres. Quelle serait la solution la moins douloureuse à apporter à ce problème ?
Les manifestants demandaient à rencontrer le wali, pour lui expliquer leur version de la situation.
Sur un autre plan, il va sans dire que cette manifestation a eu des répercussions néfastes sur certains usagers. C’est le cas des travailleurs de l’entreprise en charge de la réalisation du château d’eau d’Akbou qui outre une perte sèche de près 3 000 000 DA, risque de ne pouvoir livrer le projet dans les délais. Il convient de souligner que la RN 26 reliant la wilaya de Béjaïa à Tizi Ouzou assure un trafic routier des plus importants.
A ce titre, il est permis de penser que l’entreprise en charge de la réalisation de ce château d’eau n’est peut-être pas la seule à avoir fait les frais de ce mouvement de protestation. S. T.

http://www.elkhabar.com/quotidien/?ida=98987&idc=34&date_insert=20080226
الجزائر العميقة
احتجاجا على قرار إعادة أراضيهم إلى ورثة باش آغا ببجاية
عروش إلولان أوسامر وإغيل أومسد بأقبو يقطعون الطريق
قام أمس، المئات من سكان عرش إلولان أوسامر بمنطقة أقبو،بغلق الطريق الوطني رقم 26 على مستوى المنطقة الصناعية تحراشت، وذلك للتعبير عن احتجاجهم من تماطل السلطات الولائية في استرجاع أراضيهم الفلاحية التي تم التنازل عنها لفائدة ورثة عائلة الباش آغا بن علي شريف من قبل الحكومة سنة .1998
حسب ممثلين للعرش الذي يضم حوالي 13 قرية، فإن الحركة الاحتجاجية ستتواصل إلى غاية خروج السلطات المعنية عن صمتها. وقد تسببت الحركة الاحتجاجية في اضطراب حركة المرور التي شلت منذ الفترة الصباحية، حيث ظلت المئات من السيارات والشاحنات والحافلات القادمة من العاصمة والولايات المجاورة جاثمة بمكانها، مما أثار غضب وتذمّر مستعملي الطريق من سائقين ومسافرين. للإشارة، فإن الأراضي محل النزاع بين ورثة بن علي شريف وسكان قرى أقبو، تتعدى مساحتها 1000 هكتار من الجودة العالية، متواجدة على حافة المنطقة الصناعية تحراشت، تنازلت عنها الحكومة في ظروف غامضة أيام العشرية السوداء لفائدة ورثة بن علي شريف بقرار من والي بجاية الأسبق، بشير رحو، يحمل رقم 15/89 المؤرخ في 30 سبتمبر 1998 وهو ما أثار آنذاك حفيظة عدد كبير من المجاهدين ورفض الغرفة الولائية للفلاحة وحتى المجلس الشعبي الولائي الذي خصص دورة كاملة للحيلولة دون تجسيد القرار، لكنهم فشلوا جميعا، فيما نجح مسؤول الهيئة التنفيذية الولائية.
وحسب البيانات التي استند عليها المحتجون لقرار الوالي، فإن الأراضي المعنية كانت ملكا لعائلات عرش إلولان أوسامر قبل اندلاع ثورة المقراني سنة 1871 لتقوم الإدارة الاستعمارية بمصادرتها في إطار قانون ''الأنديجانا'' ومنحها للباش آغا بن علي شريف مكافأة لوقوفه إلى جانبها وظلت ملكا له إلى غاية الاستقلال، حيث وضعت تحت إشراف الدولة الجزائرية التي وضعتها بدورها تحت تصرف الفلاحين الذين استغلوها خلال فترة الثورة الزراعية، وفي إطار المستثمرات الفلاحية قبل أن يفاجأوا بقرار الوالي الذي استند بدوره إلى قرار لجنة ولائية، صادقت على ضرورة إرجاع الأراضي لورثة عائلة بن علي شريف، ضاربة عرض الحائط تحفظات منظمة المجاهدين والمجلس الشعبي الولائي والاتحاد الولائي للفلاحين الجزائريين والغرفة الفلاحية.
وحسب ممثلين لسكان قرية إغيل أومسد بضواحي شلاطة، فإن قرار الوالي مجحف ومشكوك فيه. ورئيس الجمهورية بصفته من الذين حاربوا الاستعمار، مطالب بفتح تحقيق لكشف ملابسات القضية والظروف التي صدر فيها ذات القرار. وحسبهم، فإن ما زاد الوضع تعقيدا، هو صدور قرار آخر من الوكالة الوطنية للسدود يحمل رقم 0759 مؤرخ في 17 جوان 2006 مستندا على قرار والي بجاية الأسبق يتضمن تخصيص تعويضات خيالية لورثة عائلة بن علي شريف مقابل تمرير قنوات سد تيشي من الأراضي محل النزاع. وبالنسبة لورثة بن علي شريف، فإن العائلة تتوفر على الوثائق التي تؤكد ملكيتها لهذه الأراضي التي يطالب بها هؤلاء المواطنين وتسأل عن دوافع إحجامهم عن المطالبة بهذه الأراضي لما وضعت تحت تصرف الدولة سنة .1963 وحسب أفراد العائلة، فإن المحتجون يطالبون بأراض لا يملكون وثائق ملكيتها. وبالنسبة لمديرية أملاك الدولة، فإن الملف الذي يخص أراضي ورثة بن علي شريف قد طوي منذ حوالي عشر سنوات، وعلى المحتجين اللجوء إلى العدالة إن أرادوا الدفاع عن قضيتهم.
ويبقى الإشكال معلقا رغم مرور مصالح مسح الأراضي بهذه المنطقة التي حررت دفترا عقاريا لفائدة ورثة الباش آغا بن علي شريف، على حساب مئات العائلات التي كانت تملكها قبل ثورة المقراني وظلت تستغلها منذ بداية الاستقلال إلى أن وقّع رئيس الحكومة الأسبق السيد مولود حمروش قرار إعادة الأراضي المؤمّمة من طرف الدولة إلى أصحابها لتكون أراضي بن علي شريف ضمنها.
المصدر :بجاية: ع. رضوان
2008-02-27
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Anonyme a dit…

Le litige de la restitution des terres agricoles refait surface

Du jour: 2008-02-28
http://www.voix-oranie.com

Edition Internet

Evenement

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Fermeture de la RN26 par les habitants d’Ighil Oumsed

Le litige de la restitution des terres agricoles refait surface

La RN26 a été encore une fois fermée à la circulation par des dizaines de citoyens du village d’Ighil Oumsed ainsi que ceux d’autres villages limitrophes, au niveau du lieudit El-Firma, situé entre Helwane et Laâzib.


Les villageois manifestent ainsi, pour la énième fois, «leur mécontentement» à propos d’un ancien litige foncier entre eux et les héritiers Ben Ali Cherif. Ce qui a été appelé par les services de la wilaya de Bejaïa «Restitution des propriétés terriennes», à partir du printemps 1997, a fini ainsi par produire des remous contestataires au sein des villageois de l’ex-Aarch Illoulen ou Sammeur et de l’ex-douar Chellata, actuellement répartis entre les communes de Chellata, d’Akbou et d’Ouzellaguen.




Aujourd’hui encore, les habitants du village d’Ighil Oumsed se sont vus ainsi contraints d’occuper la nationale 26, sur une distance d’environ un kilomètre, la barrant carrément à deux niveaux: au début du chemin vers l’ancienne gare ferroviaire de Mechaab (devenue gare Laazib Benalicherif avant son abandon) et au niveau du chemin menant vers Ighil Oumsed, pas loin de Thala-n-teslent, autrement dit Laazib-Taslent. Le wali dont la présence a été exigée par les protestataires ne viendra pas; seuls les maires des communes concernées ont daigné se déplacer sur les lieux.
Intervenant à Radio Soummam, le directeur des domaines de la wilaya de Bejaia a déclaré que «ce problème est réglé depuis 1998». Les organisateurs ont réagi à ces propos en demandant au responsable d’éclairer l’opinion publique sur quelles bases juridiques s’est appuyée la commission de restitution pour procéder à ce «règlement», et de s’exprimer sur les conditions, de transparence ou non, qui ont entouré le processus de cette opération.
Ali Karimou